Politique migratoire : rassemblement à Iruñea contre une réunion de Frontex
La capitale navarraise accueille la réunion du conseil d’administration de l’agence européenne chargée de la gestion des frontières, mercredi 20 et jeudi 21 septembre. Des associations appellent à une mobilisation jeudi à 19 heures, devant le palais des congrès Baluarte.
Gara, , 21-09-2023« Abolition de Frontex, non à l’Europe forteresse ! » Plusieurs collectifs, dont la fédération Etorkinekin-Diakité, basée au Pays Basque Nord, appellent à un rassemblement jeudi 21 septembre à 19 heures, devant le palais des congrès Baluarte, à Iruñea, où Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, tient mercredi et jeudi la réunion de son conseil d’administration.
Dans un communiqué, les associations rappellent que Frontex a été créée en 2004 pour gérer la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l’Union européenne. « Cela permet de déployer les forces armées de n’importe quel pays européen sur n’importe quelle frontière et de contrôler terre, mer et espace aérien avec une technologie de pointe : c’est l’Europe et ses partenaires qui, comme toujours, décident qui peut ou ne peut pas exister et où ».
Budget en hausse
Aujourd’hui, précisent-elles, l’agence « dispose déjà de ses propres soldats et d’un budget d’un budget passé de 100 à 845,4 millions d’euros actuellement. »
« Dans la pratique, Frontex s’est traduit par la militarisation des frontières et la mise en place du commerce du contrôle de l’immigration comme l’un des plus lucratifs et des plus rentables au monde », estiment les associations, déplorant le fait que « son existence est essentielle pour alimenter le discours sur la criminalisation du droit à migrer, et en particulier de ceux et celles qui migrent. »
Les associations observent que les États de l’Union européenne approuvent la continuité de Frontex dont le budget n’a fait qu’augmenter, « malgré les nombreuses plaintes et rapports qui attestent des violations systématiques des droits ».
« Bras armé de la forteresse Europe »
« Frontex est en pratique le bras armé de la forteresse Europe, elle provoque la mort de milliers de personnes par action et par omission et représente aussi le business lucratif de ceux qui entendent continuer à piller les pays du Sud pour maintenir un système de privilèges », dénoncent les collectifs qui appellent au rassemblement.
Ils soulignent que « l’histoire de Frontex est également marquée par nombre d’irrégularités et d’actions d’identification, de renvois et d’expulsions, qui violent même ses propres règles ».
« Le passage du conseil d’administration de Frontex en Pays Basque (Iruñea) nous donne l’occasion de dénoncer une fois de plus les politiques d’externalisation, de contrôle et de fermeture des frontières, car elles ne seront jamais compatibles avec la vie et le contrôle de l’immigration ne pourront jamais se justifier par une soi-disant défense des droits », ajoutent enfin les associations.
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