Associations et élus sur le pont

Gara, Baptiste Pery et Félix Thommen, 14-07-2023

Amnesty International, la Cimade, Anafé, Médecins sans frontières et Médecins du monde ont cosigné un rapport concernant les contrôles migratoires à la frontière franco-espagnole. Depuis la fin de l’état d’urgence en novembre 2017, les autorités françaises ont justifié tous les six mois le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen, en principe un espace de libre circulation. Seulement quatre motifs ont été évoqués pour douze renouvellements, alors qu’un nouveau est nécessaire à chaque fois, selon les lois européennes. “Les autorités françaises mettent en œuvre des procédures expéditives qui ne visent qu’un objectif : renvoyer directement les personnes d’où elles viennent, au mépris de leurs droits et des procédures en vigueur”, dénoncent les associations. Même indignation de la part des élus du Sud et du Nord mardi 4 juillet suite à la nouvelle fermeture du pont Avenida, pourtant rouvert la veille pour le passage du Tour de France. Une “tartuferie” pour les conseillers départementaux EH Bai Annie Poveda et Iker Elizalde, tandis que le PNB dénonce un État français “à contre-courant”. Les contrôles frontaliers entraînent des prises de risques par les migrants pour franchir la frontière. Depuis 2021, neuf migrants ont perdu la vie au Pays Basque, soit noyés dans la Bidassoa, soit fauchés par un train sur la voie de chemin de fer.

Texto en la fuente original
(Puede haber caducado)